G5 Sahel
Le « PUS » a inspiré les cinq pays
Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE a atterri à
l’Aéroport international Oumtoussy de Nouakchott en Mauritanie le 5
décembre 2018. Il a été accueilli à l’aéroport par son homologue
Mohamed Ould Abdel Aziz. Quarante-huit (48) heures durant le Premier
des Burkinabè va discuter avec ses homologues et partenaires sur les
financements de la Force conjointe G5 Sahel.
Le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) Burkina Faso a-t-il inspiré
les pairs de Roch Marc Christian Kaboré ? Une chose est certaine, un
vaste programme de développement a été mis en place suite à celle mise
en route au Burkina Faso pour enrayer la question sécuritaire au Sahel
(région administrative). Le Programme d’investissement prioritaire
(PIP) 2018-2021 est un programme triennal d’investissement qui ne met
pas l’accent sur l’armement des pays membres mais fait une approche
holistique des questions de terrorisme. Son budget a été acquis à
treize pourcents par les pays membres du G5 Sahel à savoir la
Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso.
Mobiliser encore plus !
L’Objectif global de la Conférence de coordination qui a enregistré la
présence de l’ensemble des Chefs d’Etat, excepté celui du Mali, fut de
mobiliser des ressources auprès des partenaires et bailleurs de fonds
du G5 Sahel pour couvrir le besoin de financement du PIP 2019-2020
estimé à 1, 7 milliards d’euros. Au finish, plus de 2 milliards
d’Euros ont été obtenu sous forme de promesses.
Des promesses qui n’ont pas manqué de fouetter l’orgueil des africains
du G5 qui n’ont pas manqué de rappeler à bailleurs et partenaires que
du haut de la Tribune à Bruxelles, les promesses étaient à floraison
mais les actes n’ont pas suivis. Le Président en exercice du G5 Sahel,
Mahamoudou Issoufou n’a pas manqué au cours de sa conférence de presse
du 6 décembre de manifester son enthousiasme mais surtout sa
satisfaction parce qu’un mécanisme de mise en œuvre et de suivi est
désormais mis en place de façon structurelle au niveau des instances
du G5 Sahel.
Des promesses pour le Soum
La province du Soum enregistrant le plus fort taux d’attaques n’a pas
été oubliée depuis la capitale mauritanienne. La route du
développement passe par le Développement de la route dit-on chez nous.
Aussi les routes, Djibo-Baraboulé, Djibo-Dori vont être financées à
hauteur de 23 milliards de francs CFA (11,5 milliards chacun) par
l’Etat et la Banque Arabe pour le Développement économique en Afrique
(BADEA). Un accord de partenariat a été en effet signé le 7 septembre
2018 entre le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry et le
Président de la BADEA, Sidi Tou TRAH, pour que cela soit effectif.
Au total, le conseil des ministres du G5 sahel a validé un
portefeuille de quarante (40) projets structurants pour le PIP
2019-2021, pour un cout total d’un milliard neuf cents millions
d’euros 1,9 milliards.
Quels projets pour le développement
Les projets ont été sélectionnés selon des critères, lies notamment à
leur faisabilité et leurs impacts sur la sécurité et le développement.
A date, les états, membres du G5 Sahel se sont engagés à financer 13
du cout total du PIP 2019-2021. Le gap de financement du PIP fait
l’objet d’une conférence de coordination des bailleurs et partenaires
du G5 Sahel le 06 décembre 2018 à Nouakchott, en république islamique
de Mauritanie.
La stratégie de mobilisation des ressources pour le financement du PIP
2019-2021 du G5 Sahel cible les ressources publiques et privées ainsi
que celles d’origine extérieure au G5 Sahel. La mobilisation des
ressources extérieures prévoit de recourir aussi bien au aux
partenaires bilatéraux que multilatéraux comme ceux émergents. Elle
accorde la priorité au financement concessionnel du développement
humain (éducations ; santé et accès aux services sociaux de base).
On peut donc dire qu’en termes de promesses, la Conférence de
coordination des partenaires et bailleurs est allé au-delà des
attentes en termes de promesses. Mais tout flatteur vit au dépend de
celui qui l’écoute et il faut rester vigilant. En 2019, la présidence
du G5 Sahel revient au Burkina Faso et il appartiendra à Roch Kaboré
de faire l’inventaire des acquis.
Roger SAWADOGO depuis Nouakchott
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« Il est malheureux que les gens ne voient que les différences qui les séparent. S'ils regardaient avec plus d'amour, ils discerneraient surtout ce qu'il y a de commun entre eux, et la moitié des problèmes du monde seraient résolus. " (Paulo Coelho) »
