Le journal des causes justes.

Sexualité épanouie ?

Difficile de dire à quel moment précis une personne vit une sexualité
épanouie. En Afrique, lorsqu’on voit une femme briller de la peau ou
encore éblouissante, on dit qu’elle est « bien gérée » par son mari.
Cela renvoi implicitement ou tacitement à une sexualité épanouie. Et
pourtant, le bien-être extérieur peut ne pas être le répondant direct
d’un orgasme sexuel récurrent, envoûtant, lunatique et sensationnel.
Certaines personnes trouvent leur compte en faisant peu de rapports
sexuels et c’est suffisant pour eux. On se retrouve alors au « 
septième ciel » la rare foi qu’on fait les rapports.
D’autres par contre s’épanouissent lorsqu’ils multiplient les séances.
Ne dit-on pas « l’appétit vient en mangeant » ? L’orgasme n’est pas
non plus forcément un critère déterminant l’épanouissement sexuel :
tout dépend des individus.

Les problèmes de sexualité ?
Les principaux problèmes de sexualité peuvent être d’ordre
psychologique ou biologique. Parmi les problèmes psychologiques, on
retrouve notamment le stress et l’ennui dans le couple, qui réduisent
tous deux la libido et peuvent limiter le plaisir sexuel. Les
complexes peuvent aussi empêcher de s’abandonner et de prendre du
plaisir durant l’acte sexuel. En ce qui concerne les problèmes
biologiques, on note surtout les troubles de l’érection et de
l’éjaculation. Un manque de lubrification vaginale, un trouble courant
à la ménopause, peut aussi entraver la sexualité. L’idéal est de
traiter ces problèmes aussi tôt que possible pour retrouver une
sexualité épanouie, éventuellement à l’aide d’un soutien psychologique
ou médical. Il existe notamment plusieurs traitements possibles aux
troubles érectiles, le plus souvent d’ordre médicamenteux.

– La période réfractaire

La période réfractaire est une période de relative inexcitabilité qui
survient après l’orgasme et l’éjaculation. Concrètement, pendant ce
moment, il n’est pas possible d’avoir une érection et encore moins une
éjaculation. Contrairement aux femmes, les hommes ne peuvent pas avoir
deux orgasmes simultanés ou successifs.
Si les femmes peuvent atteindre plusieurs orgasmes à la suite, les
hommes, eux, sont dépendants de leur période dite réfractaire. Si ce
temps d’inexcitabilité existe chez 100% des hommes et fait partie du
cycle normal de la sexualité, il a une durée variable en fonction de
chaque individu. « La durée de la période réfractaire augmente avec
l’âge, et varie d’un homme à l’autre et d’une relation sexuelle à
l’autre en fonction de l’âge, de la condition physique, de l’état de
santé, de la fréquence des éjaculations, de l’intensité des orgasmes
 », rappelle Dr Pierre Desvaux andrologue et sexologue interrogé par
nos confrères de www.topsanté.fr.

- L’anorgasmie

L’anorgasmie, est une absence réitérée et persistante d’orgasme, le
désir étant conservé, contrairement à ce que l’on retrouve dans
l’anaphrodisie. La différence ? L’anaphrodisie est un trouble du
désir, qui se caractérise par une absence d’intérêt pour la sexualité.
Elle peut survenir d’emblée ou suite à un événement médical, psychique
ou relationnel. A l’origine d’une souffrance personnelle ou de
troubles relationnels dans le couple, c’est une pathologie "curable"
s’il est pris en charge.
Ernest BONDAONE.