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L’Association inter-zone pour le développement en milieu rural (AIDMR) a été visité par les journalistes à l’occasion de la caravane de presse organisée par l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). Cette visite a eu lieu le mardi 5 novembre 2019 dans le village de Beta.

« Il n’y a de terre pauvre que par notre volonté et notre méconnaissance », voici en substance ce que nous a dit Ablacé COMPAORE, le Coordinateur de L’AIDMR. Ce disciple de Pierre RABHI croit dur comme fer qu’affirmer qu’une terre est pauvre n’est que fatalité. C’est proprement affirmer son incapacité à régénérer cette terre. Magicien des plantes, il enseigne aux stagiaires venant de la sous-région la technique du Zaï. Au Sahel, le zaï est un système traditionnel de réhabilitation de la productivité des terres pauvres et encroûtées qui consiste à creuser manuellement des trous pour y concentrer les eaux de ruissellement et les matières organiques. Pour lui, « la nature est un tout. Il faut veiller à ne pas rompre le maillon qui tient les différents éléments ». L’Association en a fait sienne cette technique car même les maisons des résidents répondent à ce sacerdoce. Elles sont construites en modèle de voûte nubienne et tout simplement de cases. Le reboisement et l’arboriculture sont également utilisés car on distingue à ce jour près de plusieurs centaines d’espèces qui ont été mise en terre. De 1998 à 2008, on pouvait noter 104 ha reboisés, 9ha de terres récupérées. L’Association encadre et dote ses membres de matériel. 100 paysans ont bénéficié de formation et d’encadrement. Il en est de même pour les élèves et étudiants qui sont mis en position de stagiaire ou encore d’apprenants aux côtés des membres de l’association. L’association leader qui bénéficie du partenariat de IGMVSS envisage également sur son site majeur de 5ha, la plantation de 105 baobabs. « Le baobab est le symbole de l’Afrique mais aussi de la sagesse. Au-delà, c’est un message fort pour les échanges et la réconciliation, le village s’y retrouve pour trancher les litiges. C’est pourquoi nous avons pour ambition de planter 105 espèces ».

Les ilots de culture ou ilot de bien-être
L’association expérimente le concept d’ilot de culture. C’est un cadre de vie et de d’activité agricole fait d’un espace de vie (maison d’habitation, poulailler) et de parcelles de culture. Les membres des structures membres de l’AIDMR bénéficient d’un soutien en matériel pour créer ces ilots. S’ils appliquent bien la technique, ils deviennent financièrement et matériellement résilients et bénéficient des avantages du vaste réseau des agroforestiers qui travaillent avec l’Association. L’intérieur des ilots, nous avons pu voir des puits et l’application de la technique de culture alternées.

Les hommes de média ont pu visiter l’élevage de mouton et de lapin, la technique de reforestation naturelle qui a permis d’avoir sur une superficie de 3 hectares des bananiers, des manguiers et d’autres espèces végétales. Trois tortues géantes ont attiré l’attention des visiteurs d’un soir.
Au nombre des techniques utilisées également la production de compost aérobie, les codons pierreux qui limitent l’érosion du sol, les techniques phytosanitaires naturelles comme la potion de feuilles de neem répulsif…Pour joindre l’utile à l’agréable, les étables de l’élevage de bovins et d’ovins permettent de produire de la fumure organique pour enrichir à nouveau les sols. Ceux-ci reçoivent au préalable des scarifications de la demi-lune ou du zaï. Le système d’irrigation sur le site de production et de démonstration de Tang-Zougou du village de Beta (30 kms de Ziniaré) et du site 2 est fait d’un système d’irrigation à partir d’un forage muni d’une pompe solaire.

A la fin de la visite, les journalistes ont pu retenir des deux sites le microclimat avec une sensation de bien-être grande qui s’y dégageait. Nombre d’entre eux ont promis de revenir sur les sites. Camille OUEDRAOGO.
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Environnement « Le jeune » rend jeune la nature !

Le site de mise en défens de Saïdou OUEDRAOGO dit « le jeune » a été visité par les hommes de média le 5 novembre dernier.

La prouesse de celui qui ne veut pas qu’on l’appelle « le vieux » : 60 espèces végétales s’épanouissent bien en pleine nature sur son site de mise en défens. Mieux Saïdou OUEDRAOGO dit « le jeune » est autonome et arrive à subvenir aux dépenses diverses de la nature. Son « jardin d’Eden » situé à Zitenga a été visité le mardi 5 novembre 2019 par les hommes de média triés sur le volet par la Coordination nationale l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). « Le jeune » utilise la technique de la Régénération naturelle assistée (RNA). Sa passion pour les arbres date de la période révolutionnaire. « Lorsque je suis venu sur ce site, on m’a qualifié de fou. Aujourd’hui, je ne peux pas y passer une journée sans recevoir la visite des populations des villages voisins. Ils viennent pour divers besoins. Des plantes médicinales, en passant par des espèces d’oiseaux devenus rares, le site de Saïdou OUEDRAOGO, est un autre Eldorado, du moins un jardin d’Éden.

Grâce à l’appui de l’ONG New Tree devenu « Tippaalga », il a pu étendre cette clairière et en faire une forêt, du moins un « ilot » aujourd’hui. La technique de zaï et de demi-lune battent leur plein dans la ferme pilote de 300 ha. Elle a fructifié de nos jours et un autre site 3, 10 ha. La technique de haie vive (cordon d’arbres) est utilisée de même que celle des cordons pierreux. Il s’agit de techniques utilisées pour éviter l’érosion des sols et permettre à ceux-ci de garder leurs qualités nutritives.
Comme pour affirmer aux jeunes qu’il est lui-aussi dans un bureau, Saïdou OUEDRAOGO note tout ce qu’il gagne ou fait comme dépenses. Une véritable administration archivée dans son cahier de 100 pages grand-format. En tout cas je ne me plains pas de mes revenus. Je gagne environ 300 000 francs CFA de bénéfice par an. De quoi rendre envieux certains ! Roger SAWADOGO.

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