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La 8e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (Tac) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’est achevée le mercredi 31 juillet 2019 à Ouagadougou. La rencontre des deux chefs d’État a mis fin aux travaux. Trois accords ont été signé en fin de travaux.

Six jours d’échanges fructueux qui ont réunis experts, ministres et les opérateurs économiques des deux états ont accouché de trois accords promoteurs pour l’avenir de ces deux nations voisines.
Roch Marc Christian Kaboré tout comme son homologue ont procédé à l’évaluation de la mise en œuvre des décisions et recommandations du Traité d’amitié et de coopération passés. Ils ont penché sur « les thématiques stratégiques et prioritaires » et ont chercher les mécanismes pour lever les blocages dans la mise en œuvre de ces points naguères dégagés.
Le mémorandum d’entente sur la coopération des services de sécurité de la République de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, signé le 18 juillet 2017 a été l’un des points de satisfaction que les deux chefs d’Etat ont noté. Au sujet de la délocalisation/relocalisation des occupants du Mont Péko, la conférence a souligné l’urgence de prendre des mesures idoines. Il sera question d’ici la fin de l’année 2019 du recensement des ex- occupants du parc national du Mont Péko vers la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia. En effet, les occupants de cette forêt sont en majorité des Burkinabè. Ces derniers ont eu le sentiment jusque-là d’être spoliés.

Dans le domaine de l’énergie, la baisse de la fourniture d’énergie électrique de la Côte d’Ivoire vers le Burkina entre janvier et juin 2019 sera comblée par une augmentation de cette puissance « au-delà de l’objectif de 90 MW ». L’objectif est de faire d’une pierre deux coups en satisfaisant en même temps la demande dans le secteur minier burkinabè.

La réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, ont fait l’objet d’une attention particulière. Ainsi, les deux chefs d’Etat ont instruit les ministres en charge des transports à écrire, illico presto, à Sitarail pour répondre aux préoccupations soulevées par ladite société.

Des accords dans les mallettes diplomatiques
Un accord-cadre de coopération transfrontalière devant faciliter le développement des zones frontalières et contribué à la prévention et à la gestion des conflits a été signé entre les deux États.

Le deuxième accord de coopération entre dans le cadre du domaine des mines et de la géologie. Il statue sur « les modalités de la coopération dans les domaines concernés suivant le partage d’expérience en matière d’organisation et d’encadrement des sites d’exploitations minières artisanales et semi mécanisés, la lutte contre l’exploitation minière artisanale clandestine, la protection de l’environnement etc ».

Le troisième accord est celui de coopération en matière de protection des enfants en situation de mobilité transfrontalière. Il vise à établir de part et d’autre des frontières des mécanismes de veille, d’accueil et de rapatriement dans leurs familles d’origine et/ou d’accueil des enfants victimes de trafics.

Il a été convenu que la conférence au sommet des deux présidents soit désormais biennale et la réunion du comité de supervision annuelle. Elle sera alors précédée de la réunion du comité conjoint de suivi et d’évaluation. Pour plus d’efficacité dans l’action, les chefs d’Etat ont souhaité que les recommandations de cette rencontre trouvent solution effective avant la conférence au sommet du Tac à Yamoussoukro en juillet 2020. Camille OUEDRAOGO.

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