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Situation sécuritaire au Soum

Le Syntsha/Soum écrit au Gouverneur YODA

Dans une lettre datée du 18 avril 2019 en notre possession, le Syndicat des Travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA), section de la province du Soum demande au Gouverneur de la région du Sahel de veiller à ce que la sécurité revienne dans la province et que ses membres travaillent dans la quiétude. Il rappelle au passage le dysfonctionnement constaté aujourd’hui suite au départ de certains cadres de l’Administration publique et en appelle à la prise de mesures adéquates pour l’application effective de la Fonction publique hospitalière.

Au Soum, les agents de la Santé humaine et animale vivent un métier aux risques grands et multiformes. Morceaux choisis :
« L’enlèvement à la date du 16 juin 2018 d’un des chauffeurs du district qui a été relâché en moins de 48 heures avec dépossession du seul véhicule de supervision sanitaire du district ; la séquestration de l’accoucheuse brevetée dans la commune de Koutougou village de Gomdé dans la nuit du 27 au 28 juillet 2018 ; la mort du médecin militaire miné le 14 février 2019 l’enlèvement de l’ambulancier de Kelbo... »

En outre, tout en montrant les efforts surhumains dont les agents de Santé font preuves dans l’exercice de leur profession, le syndicat dénonce la lenteur dans la prise de décisions des dirigeants du secteur de la Santé dans notre pays. A cela il faut ajouter l’absence pour raisons de menaces sécuritaires des responsables administratifs au niveau local : « à la date du 17 avril 2019 la majorité des chefs de services provinciaux ont quittés la ville de Djibo, la seule institution bancaire a fermé depuis cela des mois rendant difficiles l’accès du travailleur à son salaire, le Tribunal de Grande Instance de Djibo a fermé ses portes aux usagers également sans explication de la part des autorités.
Ce triste tableau, dépeint une situation assez sombre du climat de travail des agents publics d’Etat. Nous notons l’absence des autorités administratives provinciales (Haut-commissaire, préfets et maires de certaines communes et conseillers communaux) de la province qui sont en repli et agissant par ordonnance pour ce qui concerne les actes administratifs (décision de congé, signature de documents administratifs etc.).
Cette situation d’ordonnancement entraine un retard dans le traitement des actes administratifs conduisant naturellement à l’abandon et à la consternation par rapport aux attitudes des autorités administratives locales. L e SYNTSHA constate qu’à cette date seuls les agents de santé, les humanitaires et les FDS qui continuent d’exercer de façon périlleuse et selon la limite de leur possibilité ».

Rappelant son rôle premier à savoir défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, les troupes de SANDIASSO déclare qu’ils ne pourront se rendre « complice du mépris assourdissant de nos autorités locales face à nos conditions de vie et de travail au sein de la province. Ce mépris s’explique très souvent par la non prise en charge adéquate des camarades victimes d’attaques ou d’agressions physique ou morale et la fermeté de l’administration d’accorder un repos spontané et sans conditions aux victimes (le dernier cas date du 09 avril 2019 où un camarade a été une victime collatérale lors de l’attaque du domicile des policiers parce que ayant essuyé les tirs des assaillants sur son domicile) ».
En rappel, suite à leur dernière Assemblée générale, les Agents de santé de la commune de Arbinda, sentant leurs vies menacées ont décidé d’arrêter le travail. Le Maire a alors lancé un appel aux fils et filles de la province pour combler le vide laissé.
Synthèse Camille OUEDRAOGO

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