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Concertation nationale

L’Opposition politique chez Roch

Une délégation du Chef de file de l’opposition politique a été reçue par le président du Faso, Roch Kaboré, le jeudi 4 avril 2019, au palais présidentiel de Kosyam. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue politique nécessaire au bon fonctionnement du pays.

Roch Marc Christian Kaboré, le président du Faso la voulait. Elle a eu lieu ! Loin des caméras et des micros des journalistes, les responsables des structures partisanes de notre pays à savoir l’Opposition et la Majorité, se sont concertés en vue d’un meilleur fonctionnement des institutions nationales. Comme plat de résistance, la situation nationale.

Selon le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, les une heure trente minutes (1h 30 mn) qu’a duré le tête-à-tête a permis de discuter de politique mais aussi de la cohésion sociale.

Inscrit à l’ordre du jour, le passage à la nouvelle constitution et le calendrier électoral… Il a affirmé que le Gouvernement tenait à prendre langue avec leurs vis-à-vis de l’opposition pour qu’ils harmonisent les points de vue à quelques mois de l’élection présidentielle et surtout dans un contexte d’insécurité. Tout en déplorant les pertes en vie humaines à Zoaga et Arbinda, il a appelé tous ceux qui peuvent aider à résoudre la nation à ne pas hésiter à le faire aux côtés du Gouvernement.

Le Chef de la Délégation d’en face, Zéphirin Diabré a tenu à signifier au sujet des évènements malheureux de Arbinda et Zoaga qu’« il y a malheureusement dans notre pays, depuis un certain temps, des évènements malheureux de cette nature qui nous interpellent très fortement sur notre vivre ensemble, allié à notre combat contre le terrorisme. Sur ce combat-là, l’engagement de l’opposition n’a jamais fait l’ombre d’un moindre doute. Notre soutien ferme et indéfectible à nos FDS (Forces de défense et de sécurité) a toujours été réaffirmé ».
Sur les questions d’ordre politique notamment sur le nouveau Code électoral, Zéphirin Diabré est optimiste. « Mais, très rapidement, tout en nous félicitant que ces questions-là (les articles du code net le calendrier électoral) soient ramenées à l’ordre du jour, nous avons fait comprendre, et nous avons, de ce point de vue, obtenu un large consensus, y compris le Chef de l’Etat, que la situation de la nation est telle qu’aujourd’hui, il faudrait que tout cela soit complété rapidement par des questions profondes dans le cadre du dialogue politique qui a été annoncé. Notre pays traverse des difficultés, et pour les affronter, il est bon que l’ensemble de la classe politique puisse, de manière consensuelle, identifier le problème et s’asseoir pour échanger autour de ces questions. Je dois dire que la conclusion qui a été tirée par le président du Faso, c’est que cette rencontre, qui ne sera finalement que préparatoire, sera suivie par une autre, dans laquelle nous entrerons dans le fond du débat du dialogue politique… », a conclu le responsable des « contestataires » du parti au pouvoir, Zéphirin Diabré.

Camille OUEDRAOGO. Lesoleil.bf