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Gladiateurs des mots 2019

Sainte Bernadette s’impose par les mots

La deuxième édition des joutes oratoires inter-établissements dénommées « Gladiateurs des mots » s’est déroulé à Kongoussi le 16 mars 2019. C’est une salle de réunion de la mairie de Kongoussi bourrée de monde qui a accueilli cette cérémonie qui exalte la puissance des mots.

Il ne sera plus jamais facile pour un éducateur d’enseigner les élèves finalistes de « Gladiateurs des mots » deuxième édition qui s’est déroulée à Kongoussi le 16 mars 2019. En effet, à les observer, ces jeunes ont arraché le feu prométhéen par la force de la parole. A la suite de longues séances d’entrainement, ces élèves sont devenus des citoyens qui s’expriment avec aisance. A voir de près ces finalistes, on ne se gênerait pas de dire qu’ils sont « possédés par la force de la parole ». Désormais, toutes thèses qu’un enseignant viendrait à défendre pendant son cours sera analysée dans sa logique et sa pertinence. Et c’est sans doute ce qui a été encourageant pendant ces trois (03) heures qu’a duré la cérémonie de clôture de ces joutes oratoires. On peut alors se réjouir sans risque de se tromper que l’enseignant, coach en art oratoire et initiateur Miguel Kouama a atteint son objectif avec l’organisation d’un tel évènement.
Déjà en début d’après-midi, ils étaient nombreux ces élèves de divers lycées, ces sympathisants et encadreurs qui se sont dirigé vers la salle de réunion de la Mairie de Kongoussi pour encourager les ambassadeurs des équipes. Il y avait de la compétition dans l’air, mais surtout un esprit de fair-play car comme l’a dit le maître de cérémonie Madi OUEDRAOGO, « c’est le Burkina Faso qui gagne ». Dans cette logique aussi la thématique de l’édition qui est « contribution des joutes oratoires à la construction d’un vivre-ensemble ». En dehors de l’appel à l’unité, il y avait aussi une connotation panafricaniste dans l’esprit des organisateurs car les équipes finalistes portaient aussi, en dehors des noms de leurs établissements respectifs, des noms de leaders négro-africains. Malcolm X, Monique Ilboudo, Norbert Zongo.

Dans sa déclaration liminaire, Miguel Kouama a tenu à faire observer une minute de silence pour « ceux qui nous ont quitté dans des circonstances troubles ». Le Directeur régional de l’Enseignement secondaire et représentant le ministre Stanislas OUARO, l’Inspecteur Adama Belem, a rappelé les buts de l’enseignement au Burkina Faso, à savoir « former des citoyens capable d’être utiles à eux-mêmes et pour la nation ». Aussi saluant l’initiative, il conclut en disant « Si on avait beaucoup d’enseignants comme Kouama Miguel, on aurait un enseignement de qualité ».
Les phases de demi-finale ont permis de retenir le Lycée privée Sainte Bernadette et celui de Wend-Songdé. Le Lycée provincial de Kongoussi et le Lycée privée Lasaliens ont été les finalistes malheureux. Des thèmes tels « la polygamie est le meilleur remède contre la dépravation des mœurs », « les élections sont inutiles et coûteuses pour le pays » …ont permis de départager les élèves représentants leurs établissements. L’autre moitié du ciel s’est bien illustrée avec la première place équipe occupée par l’équipe Norbert ZONGO (des filles de Sainte Bernadette) et le prix spécial de la meilleure oratrice occupée par OUEDRAOGO Reine de cet établissement. Le Lycée évangélique Wend-Sondgé a occupé la seconde place et son leader Konseimbo Bassirou, le prix du meilleur orateur. Des lots divers (livres, lampe solaire à codes numériques) et en numéraire (de 25 000 à 50 000 francs CFA) ont permis d’encourager les efforts individuels et collectifs. L’Institut ISTAPEM a accordé dix bourses d’une valeur de 260 000 F.CFA chacune a dix élèves qui voudront s’y inscrire après le Baccalauréat.
Slam, chants, danse, ballet, humour ont aussi rythmé cette belle soirée.

Roger SAWADOGO depuis Kongoussi pour www.lesoleil.bf

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