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Nomination du nouveau gouvernement

Cheriff reprend la main !

C’est connu ! Le gouvernement Dabiré 1 a une configuration aux entournures bien cernées a présent. Des visages sont associés aux différents strapontins. Pour les uns cette équipe est un bide, autrement, c’est de l’ancien pour du neuf, pour d’autres c’est une équipe qui mérite mieux une analyse.

Une chose est certaine, la plupart des proches de Simon Compaoré et de feu Salif Diallo sont mis en ballottage ou du moins ont débarque du bateau. Roch, selon nos sources, aurait souhaité que ses amis politiques de longues dates qui ne font plus partie de l’équipe gouvernementale rentrent dans une "clandestinité productive" pour l’avenir du pays et se consacrent plus aux affaires politiques. Point donc de divorce !

Autre chose, ce gouvernement, sauf erreur, compte 32 membres contre 34 dans celui de Thiéba 3. Sur les 32 ministres, il y a 7 femmes soit 21% de l’équipe gouvernementale.

Huit ministres dont des ténors du gotha politique de ces vingt dernières années, Simon Compaoré, Clément Sawadogo, Jean Claude Bouda sont ‘’out’’.

Une grande absente, Rosine Sori/ Coulibaly, ex ministre des Finances, de l’Economie et du Développement. La maitrise des rouages de la Finance internationale qu’ on lui attribue-fort des postes qu’ elle a naguère occupe-ne lui a pas permis de s’imposer dans son propre ministère. Les reformes engagées sont passées comme une pilule amère a la gorge des travailleurs et des partenaires sociaux de ce ministère. Mais certaines langues sont formelles, la Dame de fer de l’Est a jeté l’éponge avant la dissolution du gouvernement. Elle tiendrait tant à préserver sa dignité.

Là où tant de Burkinabè s’attendaient à une donne, c’est le changement. Changement car a un certain moment la morosité était perceptible dans certains ministères. Smaïla Ouédraogo, Clément Sawadogo, Jacob Ouédraogo, Jean-Claude Bouda ....sont aussi les absents de ce nouveau gouvernement. Le départ des deux noms de milieu a surpris. Clément et Jacob n’ont pas en effet, un si mauvais bilan.

Le plus grand gagnant au plan politique et stratégique de ce remaniement, c’est bien l’homme de Ouahigouya. Si pour les uns la nomination de Chérif Sy, pour le Département de la défense passe pour une surprise, pour notre part c’est une reprise de la main de ce dernier. En effet, selon nos sources, son pied figurait dans les startings blocks au dernier renouvellement du gouvernement. Son nom a été enlevé à la dernière minute par un cacique du régime. Un des membres fondateurs du parti au pouvoir.

Preuve que le fils du General a repris la main, ce cacique a été évincé du Gouvernement qui s’opposait à sa nomination et Sheriff est barde ministre d’Etat et ministre d’une poste stratégique comme la Défense.
Patriote, on ne peut contester cela à Sheriff, lui à qui fait échouer le complot du Régiment de sécurité présidentiel(RSP), ex garde prétorienne contre les organes de la Transition en septembre 2015.
Volonté du Chef de l’Etat de confirmer sa confiance à l’ex DP du journal Bendré, le poste de Haut représentant a été supprimé.

Dans ce gouvernement, des ministres comme Ouaro, Maiga, Kabore (Harouna), Azoupiou, Barry, Marschall ...restent à leurs postes alors qu’ils étaient annonces partant.

Une innovation dans la nouvelle composition du Gouvernement c’est la division du ministère de la Justice. Et les "ajouts factuels" comme la promotion des langues nationales et les Actions humanitaires pour le ministère de la Femme.

BAGORO, SANGO, KABORE restent des « bons petits" de Cheriff même si d’autres nouvelles amitiés au sommet laissent penser qu’il n’en est pas ainsi. En maintenant son influence sur eux, le "vieux père" renouvelle en même temps la classe politique. Surtout qu’il sait qu’aucun jeunot ne peut émerger sans côtoyer les plus anciens.

Le fils du General parait bien plus ruse qu’on ne le pense. Ses tentacules sont pour la plupart insoupçonnée dans les milieux de la presse, ceux militaires et des OSC.

Bien a sa place est l’homme. Mais il lui faudra beaucoup plus plonger dans ses cours de management (de modération, ndlr) et surtout une bonne dose de punch pour ordonner sans reculer. Dans l’Armée il faut surtout un commandement. Mais surtout un pilotage ferme.
Qu on le veuille ou pas, de nos jours, fusse-t-on l’un des plus renseigner du pays, l’on ne peut diriger l’armée comme d’antan. Il s’agit ajour hui d’une armée ou les membres sont rodes aux TIC et sont férus de réseaux sociaux.
Comble de la difficulté, une armée aussi infiltrée.

Connaissant les réseaux de l’Homme des 1200 logements à Ouagadougou, ce ne sont pas des attaches qui lui manquent au sein de l Armee.
Mais, il faudra qu’il prenne toute la mesure de sa fonction.

Des débats sur les réseaux sociaux, sur ses qualités, on en notera, surtout dans ce Burkina post insurrectionnel, mais que celui qui n’a pas péché jette la première.

Roger Sawadogo
www.lesoleil.bf

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