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La Conférence de presse de la sortie du tout dernier album de l’artiste Donsharp De Batoro a eu lieu le 25 févier 2020 à Ouagadougou. Une sortie qui signe le retour de l’homme de Réo dans le style de parolier qu’on le connait. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre en charge de la Culture et d’éminentes personnalités.
Publié le 27 février 2020.

Où se trouve le lieu de la conférence de presse ? C’est la question que nombre de burkinabè se sont posés lorsqu’on les a indiqués à distance le lieu de la conférence de presse. En effet, c’est un espace au sein du musée nationale aménagé tel un village qui a abrité la sortie officielle du tout dernier opus de l’artiste Donsharp. Ce travail artistique fut à l’occasion apprécié par nombre d’invités. Il est l’œuvre de Sylvie PACERE, la fille de Me Frédéric Titinga PACERE, concepteur de la Bendrologie, homme de culture et Chef traditionnel. Le décor donnait alors à voir, sous l’ombre du baobab, le maître de cérémonie et l’artiste au milieu, Me PACERE à droite et le ministre Abdoul Karim SANGO à gauche. Dans le titre où il intervient, celui qui s’appelle Naaba PANANTOUGRI, c’est à dire l’aigle royal en langue mooré, s’adresse aux jeunes générations. Il les appelle au travail et à la culture du pardon. « Si la termitière vit, elle ajoute de la terre à la terre », déclare le Patriarche dans le titre en question. L’artiste qui y est en featuring avec le responsable du Musée de MANEGA et un vieux de l’underground y met sa touche créatrice en y évoquant, l’histoire politique de ce pays, de la création de la colonie de Haute-Volta, en passant par la dislocation du territoire en 1932 à nos jours.

PACERE vous parle…
L’art et la Culture de façon générale, étaient sur un haut piédestal cette soirée du lundi 25 février. C’est en effet dans une ambiance faite de chevaux harnachés, de préparation de mets traditionnels, de cases dressées que les hommes de médias ont échangé avec l’artiste Donsharp et son staff. Sur le titre « A l’ombre du baobab », l’artiste est en featuring avec l’ancien Bâtonnier du Burkina, parolier et homme de culture Me Titinga PACERE. Aussi, comme le titre l’indique, « à l’ombre du baobab » de la cour du Musée, l’homme de culture a fait comprendre que son message sur le titre évoque la question du pardon. Et à ce titre, le cadre du Musée national vient à propos car, il relève toujours de la sphère de travail des « Wemba (médiateur dans la société traditionnelle moagha) ». « Les Niniossé, peuple anciennement installé dans le royaume de Wodogo (Ouagadougou) ont un sanctuaire dans ces lieux », commente-t-il. Et dans cette lancée, il dit que la « Wemba », responsable suprême du pardon et de la médiation en pays moagha règne jusqu’en ces lieux (allusion au quartier actuel de Wemtenga, où celle-ci règne, ndlr). Une fois de plus l’homme de culture a relevé le rôle très important de la Culture dans le développement des nations africaines. « Le roi règne et les coutumes gouvernent », rappelle-t-il en reprenant Pr joseph KI-ZERBO. Et de rappeler au ministre Abdoul Karim SANGO l’importance du ministère dont il a la charge.

Un album engagé et coloré
L’album, le cinquième de la série de l’artiste, comporte douze (12) titres. Comme à son accoutumée, l’artiste fait des featuring avec Soum bill de la Côte d’ivoire (« Farafina téré ») et avec le parolier et enseignant BAGAGNAN (titre « SUGRI »). La question de la liberté d’expression y est évoquée. Les deux paroliers exhortent le public à remuer deux fois la langue dans la bouche avant de s’exprime. Les deux faces de la parole y sont évoquées : tranchante et destructrice et celle constructrice. Le titre phare de l’album, « le fils du buffle » est une exhortation au travail, à l’abnégation. Il reprend le récit légendaire de Soundjata Kéïta et insiste image à l’appui comment l’infirme, fils de Sogolon KEDJOU est devenu un FAMA (un chef). « Eveille le leader qui est en toi », entend-on dans la chanson. Le clip de ce titre a été réalisé à huit (08) kilomètres de la ville de SYA, Bobo-Dioulasso. L’artiste a alors exhorté le ministre a encouragé des initiatives comme celles de Sylvie PACERE afin que le Musée national abrite des décors de villages. « Combien d’artistes cherchent en vain un décor de villages pour réaliser des clips (…). Il n’y en a pas à Ouagadougou. Avec cette initiative de Sylvie PACERE, monsieur le ministre, nous pouvons construire un décor de villages qui reflète nos différentes cultures ».
En dehors du titre, « A l’ombre du baobab » où l’artiste utilise le slogan révolutionnaire « A bas ! », le génie de l’artiste le conduit à la cérémonie du face-à-face entre le président du Faso Roch Marc Christian KABORE et la Diaspora burkinabè. Un extrait de la réponse du chef de l’Etat est utilisé comme « son » en début de musique. Dans ce titre, « auto-emploi », l’artiste pousse les jeunes à l’entrepreneuriat. « Tout le monde ne peut pas travailler dans bureau », entend-on. Deux titres renvoit à la culture gourounsi dont est issue l’artiste : « zazoaga » et « kandô ». Album bien coloré à écouter régulièrement. L’album coûte 3 000 francs CFA. Des rythmes tels que le liwaga, le binon, le mandé….rendent plus croustillante la galette musicale de l’artiste ! Roger SAWADOGO.

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