Depuis le 09 mars 2020, le Burkina Faso est officiellement touché par le virus de type corona (COVID-19). Avec sa propagation rapide, le COVID-19 a déjà atteint au moins 99 personnes sur le territoire burkinabè selon les chiffres officiels de la Coordination nationale de riposte contre la maladie.
En ces moments d’urgence sanitaire majeure pour le peuple burkinabè et pour les peuples du monde entier comme déclaré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) joint sa voix à celles des autres pour appeler à la plus grande prudence vis-à-vis de la maladie. A cet effet, elle recommande fortement aux populations de respecter strictement les mesures prises par les autorités nationales et encourage toutes les initiatives communautaires et privées dont la finalité est d’arriver à interrompre la chaine de transmission de la maladie d’une part et d’autre part à l’enrailler définitivement.
En dépit des risques et de la peur légitime, les journalistes dont le rôle est d’informer et ce, au nom du droit constitutionnel du citoyen à l’information continuent de remplir leur mission. Ils assurent ainsi les reportages journaliers et autres activités quotidiennes des rédactions. Du reste c’est dans les moments difficiles que le rôle des médias et des journalistes recouvre toute son importance. Les médias, constituant donc un chainon indispensable dans le dispositif de riposte contre le COVID-19, sont donc très sollicités. Il va s’en dire que face à une maladie où tout le monde est potentiellement exposé, les journalistes le sont encore plus eu égard à leur travail qui implique qu’ils soient en contact avec tout, et tout le monde. Si la plupart des activités semblent suspendues, l’activité des journalistes s’est accentuée et recentrée sur le sujet de la maladie à coronavirus, les obligeant donc à être partout où on parle de la maladie afin de rendre compte de la situation à la population en temps réel. Avec la multiplication des conférences de presse sur la question, l’AJB a pu constater que les journalistes vont sur le terrain souvent sans protection. Pourtant ils sont en contact non seulement entre eux mais avec des acteurs qui interviennent directement ou indirectement dans la lutte contre la maladie.
L’AJB salue les mesures d’hygiène que prennent déjà les organisateurs et se réjouit des efforts de protections constatés dans certaines rédactions. Toutefois, il sied de rappeler que les risques que prennent les journalistes appellent à évaluer et réévaluer les mesures de protection afin de les améliorer constamment. La présence constante des reporters à des évènements quels qu’ils soient dans ce contexte est un risque de ramener la maladie dans leurs rédactions ou dans leurs familles, mettant ainsi en danger tout leur entourage.
Dans le but de contribuer à la lutte contre la maladie et plus spécifiquement à la protection des journalistes, l’AJB formule les recommandations suivantes :
1- La nécessité de doter les journalistes de bavettes appropriées et renouvelables chaque jour avant de se rendre sur le terrain,
2- L’obligation pour toute personne présente à une activité d’être munie d’une bavette,
3- L’obligation pour les personnes de porter les bavettes tout le long de l’activité et même quand la personne s’exprime,
4- Toutes les rédactions sont invitées à se doter de dispositifs de lavages de mains et de gels désinfectant au sein de la rédaction,
5- Les grandes rédactions ayant des effectifs importants ou recevant un nombre élevé de visiteurs par jour sont encouragées à désinfecter régulièrement leurs locaux et matériels de travail par la pulvérisation ou tout autre mécanisme de nettoyage indiqués,
6- En outre, elle invite les journalistes au respect strict des consignes sanitaires édictées par les autorités sanitaires ;
7- Enfin l’AJB invite les journalistes, à l’instar du reste de la population, à se confiner et à s’abstenir de tout déplacement lorsque cela n’est pas nécessaire.
Ouagadougou, le 23 mars 2020
Pour le bureau national, le président
Guézouma SANOGO
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