L’Observatoire de production et d’analyse du discours (OPAD) a organisé, en collaboration avec l’Association des journalistes du Burkina Faso (AJB), une formation sur « communication et pertinence ». Il s’est agi pour ce cabinet de spécialiste de la langue française et de communicateurs de présenter les subtilités du discours de l’homme public qu’est le journaliste.
Directeurs de publication, Rédacteurs en chefs, Animateurs et Journalistes, Passionnés de beau discours ont dû laisser leurs occupations d’une journée pour se consacrer à l’analyse de discours et surtout à la qualité des productions des hommes de médias. Pour mieux se regarder dans la glace, ils étaient guidés par les membres de l’OPAD.
D’entrée, le président de l’AJB, Guézouma SANOGO a salué la présence des hommes de médias malgré le caractère bénévole de l’initiative. Il a aussi fait comprendre que cette formation vient à point nommé car elle contribuera « à l’élévation du niveau des journalistes surtout dans l’analyse des discours ».
La formation a mis specialistes et journalistes en inter-action
Les organisateurs ont, eux, souhaité que leurs apports puissent contribuer à améliorer la qualité des productions des hommes de médias surtout que ces derniers reçoivent et décryptent des discours venant d’horizons divers.
Dans son speech, notre confrère et membre de l’Observatoire, Ousmane PARE a relevé que le schéma classique de Jacobson qui consistait à parler d’émetteur et de récepteur n’est plus un schéma clé dans la communication de nos jours, elle a été complétée par les travaux de d’autres chercheurs comme Goffman qui relève « une boucle d’interaction ». Ce dernier parle de locuteur et d’allocateur. Dans sa démarche, il fait intervenir d’autres domaines de la science telle que la sociologie et la psychologie. Ce schéma se veut plus holistique et fait appel à la position sociale des inter-actants, la connaissance du monde, le contexte du discours…Dans son speech qui a porté sur « interactionnisme et communication » a signalé à ses confrères que l’interaction dans la communication implique le paratexte et le contexte dans lequel le discours a été fait. Boukary NEBIE de l’OPAD souligne le caractère hautement public du travail du journaliste. « Enseignant, je suis souvent contredit par mes propres élèves qui estiment que tous ce qui est dit par les hommes de médias est parole d’évangile (…) c’est dire à quel point vous êtes des modèles auprès de la jeunesse. D’où aussi la nécessité pour vous de vous cultiver et de savoir surtout les subtilités de la langue française », affirme-t-il.
Dr Dailla à lui souligné les effets nocifs du langage SMS sur le niveau des élèves. Preuves à l’appui, il a montré que des éditeurs et imprimeurs tombent dans ce piège de la transformation de la langue.
Il ressort que « plus de la moitié de la communication des hommes est non verbal ». Il y a donc une communication verbale et il y a celle non verbale qui fait appel à des gestes, à des dispositions du corps. Les hommes politiques utiliseraient ces gestes pour convaincre leur auditoire. Des échanges, il est ressorti cependant que l’interprétation des gestes est fonction des sociétés humaines et de la représentativité des sociétés.
La gent feminine etait presente
Les hommes de média ont passé selon leurs dires un bon moment avec ces « spécialistes de l’écrit et de la parole ». Espérons que les observations servent à rehausser le niveau des productions dans les rédactions respectives !
Ernest BONDAONE.
4 décembre 2019
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