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Participation des PTF aux élections

Encore une fois ils seront là !

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu le vendredi, 17 mai 2019 à Ouagadougou, une rencontre de travail avec ses Partenaires techniques et financiers (PTF) autour des échéances électorales à venir.

Aura lieu ? N’aura pas lieu ? Autant de questions au sujet des élections prochaines qui taraudent l’esprit des responsables des partis politiques et les observateurs de la scène politique burkinabè surtout dans un contexte d’insécurité quasi générale et de conflits intercommunautaires. Pour mieux se sentir dans cet imbroglio où subsistent des doutes, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a initié une rencontre avec ses partenaires.
Au-delà d’harmoniser les vues quant à la tenue effective de l’élection, cette rencontre a pour but d’échanger avec les PTF sur les besoins de la CENI et aussi recueillir leur vision pour l’organisation des élections, les défis et leur éventuelle contribution pour la réussite du processus électoral.

« Ils ont été très actifs pendant le processus électoral de 2015. Encore une fois, vous pouvez compter sur ces partenaires techniques et financiers », cette seule phrase de Linda TRUDEL a rassuré les commissaires de la CENI et les Burkinabè de façon générale que la tenue de l’élection présidentielle de 2020 constitue une nécessité pour tous, en particulier les PTF.

Le leitmotiv du patron de la CENI est clair. Il l’a exprimé au cours de la rencontre. Il vise à organiser une élection transparente et claire sous son magistère. Morceaux choisis : « Une élection de qualité, c’est une élection à l’issue de laquelle, le vaincu félicite le vainqueur, et on a pu le voir en novembre 2015 ».
Pour lui, il faut renforcer les acquis des élections de 2015 et aspirer à faire mieux obstinément.

La question de la réconciliation nationale prônée par les partis de l’opposition, le climat sécuritaire délétère, les questions de referendum pour le passage à une cinquième république...sont autant de questions auxquelles la CENI et le gouvernement de façon générale doit faire face. Dans la balance aussi le dossier des Populations déplacées internes (PDI) qui gonflent les chiffres des zones d’accueil et qui font que du même coup certains villages ne peuvent plus héberger des centres de vote.
Le vote des Burkinabè de l’étranger. « Nous avons une des diasporas les plus importantes de l’Afrique. Selon les chiffres, nous avons entre 7 500 000 et 8 000 000 de Burkinabè à l’étranger, avec un électorat potentiel estimé entre 2 600 000 à trois millions. Une particularité de cet électorat de la diaspora est que, 50% d’électeurs se trouve dans un seul pays », a exposé Newton Ahmed Barry. Il parlait ici de la Côte d’Ivoire.

Scrutin couplé comme en novembre 2015 ou scrutin triplé à savoir le cumul de la présidentiel, des législatives et de l’élection pour le référendum. Pour les représentants de la structure chargée des élections dans notre pays, il est impératif pour le politique à qui relève cette question exclusivement, de la trancher pour une tenue effective et efficiente.
Des questions comme la désignation de députés de la Diaspora à l’Assemblée nationale ont besoin d’être tranchées à présent. Elle figue dans la nouvelle constitution en effet.
Des échanges, il ressort aussi que la période de l’adoption de la Constitution doit être vite déterminée pour éviter un grand désordre au cours du processus. Camille OUEDRAOGO.

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