Procès du putsch manqué
Cheriff pour la postérité
L’actuel ministre de la Défense et ex Président du Conseil national de
la Transition (CNT) Moumina Chérif Sy est passé devant les juges du
Tribunal militaire le mercredi 13 mars 2019.
Le Fondateur du journal hebdomadaire, Bendré a décrit les
circonstances dans lesquelles il a été tenu informé du putsch. "J’ai
rappelé le CEMGA et il m’a dit qu’il avait contacté Monseigneur et le
président Jean Baptiste Ouédraogo pour régler la situation. J’ai dit
qu’il n’y avait rien à régler car c’était un coup d’État. Nous avons
élaboré un communiqué que nous comptions lire car on avait convoqué la
presse. Nous avons été avertis par la sécurité que des véhicules du
RSP se dirigeaient vers le CNT", se souvient Chérif Sy.
La Radio de la résistance n’est pas son œuvre
La fréquence radio100.8 non autorisée a inondée les radios de
Ouagadougou et environs. Selon Moumina SY, cette radio n’est pas son
initiative privée. Elle est celle d’activistes qui y ont mis
individuellement leur va-tout. "Je n’étais ni l’artisan ni le
concepteur de quoi que ce soit. Ce serait une fausseté historique de
penser que cette résistance est mon œuvre à moi seul », a-t-il
martelé.
« Des gens qui ont géré le pouvoir pendant 27 ans, puissent le perdre
ainsi sans réagir »
Pour l’ancien patron de la presse privée, Chérif Sy, depuis le début,
il était convaincu que le RSP, l’ancienne garde prétorienne
s’opposerait certainement à la perte progressive de ses privilèges
avec l’avènement de la Transition. "des gens qui ont géré le pouvoir
pendant 27 ans, puissent le perdre ainsi sans réagir », c’est
l’analyse qui taraudait sans cesse son esprit.
Camille OUEDRAOGO.
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Encadré :
L’imbroglio Soro
Le témoignage de Cheriff SY a jeté l’huile sur le feu du débat déjà
compliqué des écoutes téléphoniques entre Soro et Djibril Bassolé. A
une des rencontres entre parlementaires francophones, il dit avoir
rencontré ce dernier et il voulait s’excuser. "Certains députés du
CNT étaient avec moi et sont venus me dire de garder mon calme. A la
fin de la rencontre, Guillaume Soro m’a dit qu’il cherchait à me voir
mais que je refusais. On est rentré dans une salle. Il a dit qu’il
m’avait envoyé son chargé de communication mais que je refusais de
discuter. J’ai dit ’’discuter de quoi’’ ? Il a parlé du contenu de la
conversation téléphonique (avec Djibrill Bassolé, ndlr). Il m’a dit
qu’au moment où il tenait ses propos (régler le cas de Salif Diallo et
un Sy), il ne me connaissait pas. Il a dit qu’il souhaitait en parler.
Et je lui ai répondu que s’il voulait en parler, alors qu’il vienne au
Burkina Faso". Camille OUEDRAOGO.

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