Insécurité
48 heures infernales au Soum
Les populations du Soum qui se plaignaient de l’incivisme des populations en ont eu pour leur grade. Cette fois, il ne s’agissait pas de "violeurs de barrière" mais de terroristes qui seraient bien avances autour de la ville-bastion de Djibo.
Le bal funeste aurait commencé hier avec Sikiré, localité située à 18 km de Arbinda dans la province du Soum ou des individus à bord d’un tricycle selon les témoignages ont déchargé leur chargeur sur une grande boutique de la place et ont mis feu aux maquis et autres commerces. Des djihadistes, on ne saurait le dire ? Une chose est certaine, ils ont emporté le contenu de la boutique d’un grand commerçant et assassine des membres de sa famille.
Le bilan de cet autodafé fait état d’au moins 10 morts. Des boutiques saccagées et du matériel roulant (tricycle et motos) emporte. Trois membres d’une même famille ont péri dans cette vendetta sur le village selon nos sources.
Dans la ville de Djibo, l’alerte était forte hier. Des arrestations aux alentours d’un des maquis les plus célèbres de la ville ont été faits par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Deux jeunes suspects ont été embarques par les soldats du GFAT qui ont débarqué la journée. Et qui sont revenus à 18 heures pour mettre fin à l’ambiance dans le Temple de la joie. Certains Temples de cette nature auraient reçu des consignes des FDS en cette journée de dimanche.
Notons qu’au petit matin, le camp avance de Nassoumbou a été attaque. Les bâches du camp ont été brules et de nombreux dégâts matériels sont constatés. 4 pick up font désormais partie du parc automobile des assaillants. Au total aussi, un bilan macabre de 4 morts et plusieurs blessés. Des stats déplorables qui pèsent dans la balance funeste. Un des blessés graves a fait l’objet d’une évacuation rapide en fin de matinée ce jour.
Dans la nuit d’hier, le concert des armes (tirs de dissuasion ou attaque repoussée ?) est venu rappeler la triste nuit de l’attaque de la Brigade territoriale (BT) le 18 octobre dernier. Les populations qui n’en comprenaient rien, puisqu’ il n’était pas encore l’heure du couvre-feu, sont restées blotties chez elles.
A Djibo ce lundi, des patrouilles ont sillonne la ville toute la journée pour dissuader de toutes éventuelles attaques.
Ernest Bondaone www.lesoleil.bf
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