Le Projet DJAM prône les messages de paix
Le Projet DJAM a organisé le 24 juin 2021 à Dori un atelier de valorisation de la cohésion sociale et la promotion de la cohabitation pacifique dans la zone hors projet du projet « Djam ». Il s’est agi d’assurer les activités du projet en lien avec la valorisation de la cohésion sociale et la promotion de la cohabitation pacifique dans la zone hors projet Djam.
Le Responsable de Unijed Afrique, Ismaël Traoré en compagnie du représentant du Gouverneur
Messages utiles ? Messages opportuns ? Une chose est certaine ils sont sortis nombreux à Dori les bénéficiaires hors zones du Projet Djam pour ensemble valoriser la cohésion sociale et promouvoir la cohabitation pacifique. Dans la salle polyvalente de Dori on pouvait voir des hommes enturbannés, en costumes ou en tenue frugale. La paix au Burkina constitue le point commun de ces personnes et c’était l’essentiel pour elles. Un message de paix que les participants ont décidé de disséminer auprès des populations locales.
Ce projet a pour objectif spécifique de « revaloriser dans les zones sensibles les activités liées au pastoralisme de la zone d’intervention dans un environnement de paix et de dialogue intercommunautaire ». Les régions concernées par le projet sont le Centre Nord et du Sahel. Treize communes de concentration dont Falagountou, Seytenga, Dori, Gorgadji, Bani, Sampelga, Yalgo, Tougouri, Zéguédéguin, Boulsa, Nagbingou, Bouroum et Pensa. Au total, ce sont 89 villages de ces communes qui sont concernés par le projet.
Mesurant les risques de radicalisation et d’extrémisme violent guettant les Forces vives de ces zones, les organisations réunies en consortium ont estimé qu’aucune société ne peut rester sourde à la voix de ses leaders.
Le projet Djam a décidé de travailler avec des tiers dans le but de valoriser les compétences existantes localement ; faciliter l’appropriation des messages sur les bonnes pratiques grâce à des acteurs reconnus et acceptés par les communautés et maîtrisant les sensibilités religieuses et socioculturelles à considérer ; assurer la durabilité des interventions grâce à des acteurs locaux disposant de capacités d’intervention à valoriser au sein de la communauté.
C’est à ce titre que UNIJED AFRIQUE, organisation locale implanté dans la région du sahel et qui s’installe progressivement dans les autres régions du pays a été recruté comme tiers dans la région du Sahel pour assurer la mise en œuvre des activités dont l’atelier de Dori n’est qu’une étape parmi tant d’autres.
Pour le Conseiller Technique du Gouverneur, représentant celui-ci empêché, la valorisation de la cohésion sociale et la promotion de la cohabitation pacifique, passe pour une préoccupation majeure au sommet de l’Etat et des Partenaires techniques et financiers (PTF). Pour lui, cette manifestation d’intérêt de l’Etat est matérialisée par la création d’une direction générale en charge de la cohésion sociale suivant le décret N°2019 0317/PRES/PM/MATDC du 18 avril 2019, l’élaboration de la stratégie nationale de cohésion sociale 2021-2031 et enfin en janvier 2021 de la création d’un ministère d’Etat rattaché à la présidence du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
Il a ensuite souhaité que les personnes de ressources qui doivent véhiculer les messages le fassent avec beaucoup d’intérêts. « Le choix de vos personnes n’est pas un fait de hasard, en tant que crèmes de vos communes respectives, vos expériences et contributions sont attendues pour valoriser davantage la cohésion sociale et le vivre ensemble dans un contexte marqué par la banalisation des expressions verbales aux destructions collectives les plus horrifiantes », a-t-il lancé. Le projet revalorisation de l’économie pastorale dans les régions du Sahel et du Centre-Nord par la promotion de la coexistence pacifique » est porté par le consortium DJAM depuis février 2019 dans les deux régions citées.
Le consortium DJAM a bien voulu organisé l’atelier de Dori à quelques jours de la fin du projet. Il a réuni à l’occasion les autorités administratives, politiques, coutumières, religieuses, les organisations de jeunesses et de femmes, les ONG et association intervenants sur les thématiques issues de la zone. Par ce brainstorming, le consortium a voulu mettre en place un cadre d’échanges et de partages des acquis mais aussi jeter un regard critique sur les activités conduites dans les zones de concentrations, de se questionner sur l’état des lieux de la cohésion et ses enjeux afin de faire des propositions endogènes constructives à même de renforcer et valoriser la cohésion sociale.
A l’avenir, d’autres activités vont suivre le présent atelier, il s’agit essentiellement de messages de paix à disséminer en langues locales et à l’endroit des populations du Sahel concernées. Concrètement, il s’agira de la production et diffusion d’une émission radiophonique sur la mise en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits animée à Dori le chef-lieu de la région du Sahel avec comme invité principal le Président du Tribunal de Grande Instance de Dori ; de la production et diffusion de seize (16) émissions radiophoniques sur la mise en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits diffusées sur les ondes de huit (08) radios basées à Gorom Gorom, Dori, Sebba, Djibo, Kongoussi. Enfin un film documentaire faisant la synthèse des bonnes pratiques du projet Djam sera coproduit avec UNIJED AFRIQUE et le tiers du Centre-Nord.
En rappel, le consortium DJAM constitué de l’Association Nodde Nooto (A2N), de OXFAM, de Christian Aid (CA), de l’Office de Développement des Églises Évangéliques (ODE), de l’Alliance Technique d’Assistance au Développement (ATAD), de l’Union Fraternelle des Croyants (UFC-Dori) et Vétérinaires Sans Frontières Belgique (VSF-B) (chef de file), a bénéficié d’un financement de l’Union Européenne dans le cadre du FFU-Cohésion sociale pour la mise en œuvre du projet DJAM pour une durée de trente (30) mois (1er février 2019 - 31 juillet 2021).
Photo de famille avec les Forces vives a mis fin aux travaux de l’atelier
Camille OUEDRAOGO
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