Dialogue democratique : Les transitions burkinabe passees a l’analyse

Le Centre pour la gouvernance democratique ( CGD) a organise en collaboration avec NDI et Diakonia un debat democratique le mardi 11 avril 2022 a la salle de conference du Conseil burkinabe des chargeurs ( CBC) a Ouagadougou. Avec pour thème “De la transition de 2014-2015 à la transition de 2022 : leçons et perspectives pour une transition propice à la consolidation de la démocratie” ce rendez-vous du donner et du recevoir a permis de delier les langues sur les interruptions brusques des processus democratiques dans notre pays.

A la tribune, les panelistes Pr Abdoul Karim Saidou, politologue, Martine Yabre, specialiste en genre et Siaka Coulibaly, analyste politique. Avec a la modérateur Pr Serges Théophile Balima. Nadine KONE, Directrice Pays de Diakona a pris la parole au nom du consortuim pour saluer la presence massive des participants et participantes a la rencontre. Elle a souhaite que cette tribune democratique soit l’occasion de donner des pistes pour relever les defis et mais aussi le lieu d’evoquer et de saisir de <<nouvelles opportunites pour le retour a l’ordre constitutionnelle afin de repondre efficacement aux aspirations du peuple>>. Premier des panelistes a intervenir, Pr Saidou a aborde <<Acquis et insuffisances de la Transition de 2014-2016>>.

Au nombre des differences il faut noter selon l’enseignant-chercheur, le mode d’aboutissement aux transitions. Pour 2014, elle a ete le fruit d’une insurrection populaire. Or pour cette transition, l’etude comparative fait ressortir une action menee essentiellement de bout en bout par une entite de l’armee a savoir, l’armee. <<Cette fois il s’agit d’un coup d’Etat, meme si on peut noter aussi une bonne dose de coup d’Etat pendant l’insurrection populaire>>.

Il ne faut donc pas exageree la difference. En 2014, la duree de la transition a ete negociee entre la Communaute economique des Etats de l’Afrique ( CEDEAO) et les acteurs internationaux. Les insurges avaient su negocier cette duree avec des arguments qui ont convaincu les acteurs internationaux. Comme avantages a tirer de la Transition de 2014-2015, il ya la politique de securite interieure, la production legislative abondante ( une centaine de lois pour 60 lois en moyenne)…Au nombre des forces a tirer aussi de la transition on peut noter la charte de la Transition qui a ete ecrite et signee par l’ensemble des forces vives de la nation.

La presente charte a ete signe par le Chef de l’Etat. L’independance du Conseil superieur la Magistrature ( CSM) vis-a-vis du ministere de la Justice ( executif), la revision du code minier, la depenalisation des delits de presse, la constitutionnalisation de l’Autorite superieur de controle de l’Etat et de lutte contre la corruption ( ASCE-LC). Des chantiers non defriches de la Transition, on peut noter la loi sur le quota genre non elucidee, l’inclusion politique des jeunes qui pourtant etaient les acteurs cle de cette revolution), le statut de la chefferie traditionnelle, la depolitisation de On peut noter d’autre part les forces suivantes pour la presente transition: la duree indeterminee pour ladite transition ( recentes discusions avec la CEDEAO), la feuille de route presentee par le Premier ministre a l’Assemblee nationale, la charte de valeur ajoutee a la charte generale.

Par Camille OUEDRAOGO

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