À l’occasion de ce 7ème congrès ordinaire, le 27 et 28 septembre 2024 à la Bourse du Travail à Ouagadougou, les délégués sont venus des quatre coins du Burkina pour débattre de la question sécuritaire, renouveler les instances et dynamiser les différentes sections.
À la cérémonie d’ouverture déjà, le secrétaire général national de la Force Ouvrière/Union Nationale de Syndicats, Inoussa Nana, a déclaré que malgré le contexte sécuritaire difficile, la mobilisation au sein de la centrale syndicale a atteint un niveau acceptable.
Il a, au micro des journalistes, déploré le manque de dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales. Pour lui, le dialogue avec les partenaires sociaux connait un recul. En dépôt de quelques rencontres avec le gouvernement, une certaine réticence dans le réchauffement des rapports est notoire. « Les syndicats sont des partenaires sociaux, et nous estimons qu’ils doivent être consultés sur les questions d’intérêt national, afin de participer à l’amélioration des conditions de vie de la population », a-t-il laissé entendre.
Le Représentant du ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma BAZIE, a souligner que les différents protagonistes travaillent à arrêter une date imminement. C’est selon ses dires un quiproquo minime qui avait retarder la tenue du dialogue Syndicat-gouvernement. Bientôt les acteurs s’asseyent face à face pour des échanges francs a t-il promis.
Inoussa Nana, Secrétaire général national de la Force Ouvrière/Union Nationale de Syndicats
De ses dires, cela fait près de neuf ans que les travailleurs et la population souffrent des affres de la guerre. Une guerre qui leur a été imposée et qui a fragilisé tous les acteurs au fil du temps. Le secrétaire général sortant de la FO-UNS a expliqué que le congrès est un organe qui prouve le dynamisme de la structure. En effet, tel un être humain, les structures syndicales naissent, grandissent , se renouvellent et fait appel au génie de diverses générations et corporations. Pour lui, c’ est proprement un impératif que de le tenir à la fin du mandat, après le conseil syndical qui a eu lieu à mi-parcours. Le thème de ce congrès a été choisi afin de permettre une réflexion approfondie sur la question de l’insécurité.
« Compte tenu de la situation actuelle, les organisations syndicales doivent redéfinir leurs modes d’action. C’est pourquoi ce thème a été retenu pour que nous puissions l’analyser en profondeur et donner des orientations utiles à notre centrale, et peut-être à d’autres syndicats », a-t-il précisé. Durant ces 48 heures de travaux, les participants ont discuté du thème central, ont procédé au renouvellement des instances de l’organisation et ont pu examiner en profondeur les textes qui régissent leur structure, afin de décider s’il est nécessaire de les réviser.
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Ernest BONDAONE