Initiative patriotique dans les quartiers: À Wapassi on a remblayé les voies

À l’initiative du Comité de quartier, les voisins du quartier Wapassi ( arrondissement 4 de Ouagadougou) sont sortis pour aménager les voies d’accès. En effet, après le reboisement devant les domiciles et lieux de culte, les voisins satisfaits ne voulaient rester en si bon chemin.
À travers leur plateforme WhatsApp, ils ont lancé une opération pour améliorer la mobilité au sein du quartier.
Ce 15 septembre, les pelles, râteaux, machettes et autres pigasses ont donné une forme carrossable aux voies d’accès.
À l’occasion, dans un élan de solidarité et de patriotisme, aux côtés des ouvriers, paysans, professeurs de lycées, journaliste…se tenaient aussi des talibets d’un des maître coranique du quartier ( séduit par l’initiative) et aussi des badauds de passage.
Il est de notoriété publique que les voies dans ces quartiers périphériques sont difficiles d’accès en saison hivernale. En effet, l’absence de caniveaux fait le lit des eaux stagnantes en pleine voie après chaque pluie. Celles-ci sont, à leur tour, de véritables nids pour les moustiques favorisant ainsi leur reproduction et augmentant du même coup les risques de maladies ( paludisme, dengue, dermatoses…).

Ces projets du Comité du quartier Wapassi ont été rendus possible grâce aux cotisations initiées mensuellement ou de façon ponctuelle par les membres.
Ce dimanche, des voisins qui n’ont pris part aux travaux et des usagers de la route n’ont pas manqué d’aller au fond de la tirelire pour encourager les <<amenagistes>> d’une journée.

Depuis l’installation des Délégations spéciales et la mobilisation générale pour faire face à la crise sécuritaire, les dépenses d’investissements sont proscrites au niveau des communes urbaines et rurales ainsi que les arrondissements de notre pays. Don’t touch! Il s’agit de la bonne cause. Que faire?
De telles campagnes de reboisement et d’aménagement des voies d’accès viennent minimiser les effets néfastes de telles mesures draconiennes qui heureusement sont salutaires pour tous et temporaires. Ces initiatives qui ne violent pas les lois et règlements du pays sont donc à encourager.

À noter que la plateforme qui les réunis, <<le grin>> regroupe près de 1 000 participantes et participants. Lesquelles communiquent en toute solidarité en langue nationale moore ( utilisée par la majorité) et français.

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Roger SAWADOGO