La << zaororisation>>. C’est ainsi qu’il denomme son style musical. Un sacerdoce qui consiste a universaliser la culture zaogha. Cette croix qu’il porte avec aisance et fierte, il l’a redit aux journalistes le 29 mars 2022 a la salle de spectacle du Cenasa a Ouagadougou. Danseur hors pairs de la troupe de Tibga, chanteur dans l’ame, Jeremie Paale a certes apporte des sonorites exotiques a son rythme originel mais <<c’est pour mieux faire vendre la culture Zoagha a travers le monde>>, ajoute l’artiste. Pour cet album, le 2eme, l’artiste fait une fusion fluide entre les instruments traditionnels et ceux modernes. <<Pengwende>> est un melange de sonorites modernes et traditionnels de neuf ( 09) titres.
Au cours de la presentation du produit artistique, l’homme de Tibga repete sans cesse a qui veut la gloire qu’il faut rendre au Dieu createur a travers la musique. Il remercie aussi le parrain et mecene Seydou Boro, PDG de BUPA International, les nombreux mecenes et surtout Natou Baswidga, marraine artistique de l’evenement. L’album est emprunt de reconnaissance a ceux qui lui ont apporte soutiens et aides dans sa jeune et riche carriere ( <<Boro Seydou>> et <<Wend Bark Pousgo>>, titre dedie a un couple de mecene a l’occasion de leur jubile de mariage).
Revele au public burkinabe grace a son mentor Finfou, Jeremie Paale s’est fait desormais un nom dans la galaxie musicale de ce pays, lui l’enfant <<venu de son Tibga natal avec seulement un sachet a Ouagadougou et qui roule grosse cylindree desormais>>. S’il envoit un tendre message d’amour a travers les titres <<Bb Amira>>, <<Wend Bark Pousgo>> et <<Tchole>>, il flagelle aussi les maux de la societe que sont l’alcoolisme ( <<frapper l’eau>>), la jalousie ( <<Zamale>>). Selon l’artiste, <<c’est le titre <<frapper l’eau>> qui va etre accompagne de clip>> dans un mois car il ya urgence. L’alcoolisme ronge la jeunesse burkinabe>>. L’album est sorti sous forme CD. Et l’on pourrait dire qu’ il n’ya pas de place pour le pessimiste tant l’optimisme debordant de l’artiste est contagieux.
Par Camille Ouedraogo