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Fin d’année

Le calvaire des "sacs au dos"

24 Décembre. 8heures. La gare de la Société des Transports Aorema et frères ( STAF) pour les destinations de l Est du pays est bourrée. Pour obtenir un ticket, Il faut s aligner. La foule de passagers est longue. Les espoirs d un éventuel voyage en ce jour sont énormes. C est la veille de la fête de la Nativité et les burkinabè ont pris l habitude de faire la fête en famille. Aussi les membres des familles étant le plus souvent dispersés, il faut voyager pour garder les habitudes. Pire, cette situation d embouteillage dans les gares est aggravée par les élèves désormais en congés qui désirent rejoindre leur parents.

En fonction de la destination, il faut s aligner. "Koupela... Fada...". Un long serpent obstrue alors la devanture des bureaux de l administration. Les mines des voyageurs se froncent alors.

Au bout d une heure de laborieux exercice, le speaker se rend a l’évidence que les rangs s allègent difficilement. Il ordonne alors que les passagers des deux principales destinations fassent deux rangs. La stratégie est alors saluée par un bruyant "ouf" des passagers. Le gros serpent devient alors deux petits serpents.

A la gare de Transport Sana Rasmane ( TSR) a Gounghin, en ce même jour, l’ambiance est pareille. Aminata désire aller a Djibo pour les fêtes de fin d’année. "On a moins de départ pour Djibo compares aux autres destinations mais le grand monde pour les plus prisées destinations donne le sentiment que nous devons nous aussi lutter", nous confie t-elle.

Même ambiance pour les lignes Internationales. Sophie Natama , une chrétienne craint que sa fête de Noël soit moins vivante. Elle doit rejoindre la famille a l Est du pays. En ce 25 décembre, ses traits du visage sont fermes. Elle nous confie qu elle n a pas pu se libérer de ses instances au bureau a temps. "Je vais faire une partie du trajet en route mais l essentiel, c est d arriver pour fêter avec la famille", déclare t-elle avec optimisme.

Noël, au-delà de la fête de la Nativité est aussi la "fête de la famille regroupée" et cela n est pas de nature a faciliter le travail des compagnies de transport. Mais il n y a pas matière a plaindre les travailleurs des gares routières car chacun est sensé jouer sa partition dans l orchestre nationale.
Ernest Bondaone/ www.lesoleil.bf.

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