Annoncé pour avril 2019, le dialogue politique national entre la majorité présidentielle et l’opposition s’est, finalement, ouvert ce lundi, 15 juillet 2019 à Ouagadougou autour des préoccupations liées à la vie de la nation.
L’ambiance était conviviale à la salle polyvalente de Kosyam (palais présidentiel), où responsables et représentants de partis et formations politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition politique ont rendez-vous, du 15 au 20 juillet 2019, pour scruter les préoccupations relatives à la vie nationale.
Les travaux sont co-présidés par le premier responsable des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), Simon Compaoré, et le Chef de file de l’opposition politique au Burkina-Faso (CFOP-BF), Zéphirin Diabré. Cette assise se tient dans un contexte national mis à rude épreuve du fait de l’insécurité, avec en sus, son lot de décès et de populations déplacées. Le président du Faso, Roch Kaboré, qui a présidé l’ouverture des travaux, a donc marqué une pensée pieuse pour les victimes du terrorisme et des violences en politique.
« Ces dernières années, notre pays subit des attaques terroristes d’une ampleur jamais égalée et à un moment où les attentes sociales se font de plus en plus pressantes et généralisées de la part des partenaires sociaux », situe le président Roch Kaboré, jaugeant la présence des acteurs politiques comme une expression de la volonté commune d’œuvrer pour la prospérité du Burkina. Le président du Faso, tout en considérant légitimes, les aspirations du peuple au progrès, à la justice et au bien-être, relève ici également que les ressources du pays ne permettent pas de faire face à toutes les attentes et revendications en même temps.
« Au surplus, certains comportements humains, imputables à l’incivisme, au défi contre l’autorité de l’Etat, à l’intolérance et au jusqu’au-boutisme se développent, au mépris de notre vivre-ensemble et des valeurs de dignité, de probité et d’ardeur au travail qui ont toujours caractérisé et fait la fierté de notre peuple », a expliqué M. Kaboré. Il est toujours possible, poursuit-il, d’améliorer continuellement la gouvernance afin de réhabiliter l’homme burkinabè, pour en faire un artisan de premier plan de sa propre promotion et du développement du Burkina, dans la paix, la démocratie et le progrès.
De l’avis du président du Faso, le caractère de « préoccupation nationale » de certaines thématiques appellent un élargissement du cadre pour des discussions impliquant d’autres composantes de la nation.
« Je m’engage à transmettre toutes les propositions consensuelles au gouvernement et au parlement, dans le respect des attributions respectives de toutes les institutions républicaines », a déclaré le président Kaboré, indiquant que toutes les autres suggestions et recommandations continueront d’alimenter les échanges dans la perspective de la construction nationale.
« Le Burkina Faso de nos rêves partagés est à portée de main, à condition que nous fassions toutes et tous preuve de dépassement de soi pour ne privilégier que les intérêts de la patrie commune », a adressé le président du Faso, Roch Kaboré.
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