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SYNAJEFP
Raoul passe la main à Amadé

Le Syndicat national des Travailleurs des secteurs de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (SYNAJEFP) a tenu les 7 et 8 juin 2019 à la bourse du Travail de Ouagadougou son 3eme Congres.

La vitalité interne du SYNAJEFP a été une fois de plus prouvée à l’occasion du récent congrès de la structure organisé dans la capitale politique burkinabè. Et pour cause le Bureau exécutif national a été renouvelé ainsi que les instances de la structure. A l’occasion de ce jamboree les agents, conseillers, administrateurs ne se sont pas laissé conter. Ils sont sortis nombreux qui pour voir les autres décider de son sort, qui pour donner des orientations à la structure dirigeante du syndicat pour des changements qualitatifs au niveau des conditions de vie et de travail.

Les ambitions étaient hautes placées. Aussi, le SYNAJEFP s’est attaché l’expertise de la F-SYNTER. Une démarche qui s’explique par le fait que la structure veut grandir en matière de stratégies de lutte. Aussi le camarade Souleymane Badiel a présenté une conférence inaugurale sur les stratégies de lutte dans un contexte de mondialisation. Il a entre autre relevé les mécanismes de fonctionnement du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classe. L’objectif d’un syndicat c’est l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses militants et des travailleurs de son secteur d’activité.
Les principes organisationnels doivent être impérativement respectés selon le camarade enseignant. Il a du reste salué la tenue régulière des activités par le SYNAJEFP. Le centralisme démocratique reste un préalable pour les syndicats sérieux inscrits du syndicalisme révolutionnaire. La démocratie syndicale est un canal par lequel tout syndicat s’exprime. " Les questions syndicales ont des cadres appropriés dans lesquelles elles doivent être discutées. Ce sont les instances du syndicat et non ailleurs dans les réseaux sociaux par exemple ", a-t-il précisé. Si une décision est prise par la majorité, elle s’impose à chacune des structures. Les décisions des instances supérieures priment sur celle inférieures. Badiel a une fois de plus réitéré la disponibilité du F-SYNTER à accompagner le syndicat du ministère de la jeunesse a plus de professionnalisme.

Au deuxième et dernier jour du congrès, du " sang neuf " a été apporté au BEN. De même, le camarade Amadé ZONO a été porté à la tête du Secrétariat général du syndicat. Le syndicat a solennellement dénoncé les crimes économiques, la gabegie, le train de vie de l’Etat…Deux résolutions sur la dynamisation des structures et le plan de carrière. Des recommandations sur l’instauration de la fonction d’inspecteur et d’ingénieur de formation professionnelle ; le parachèvement du processus de ralliement à la F-SYNTER ; la dynamisation des structures internes par l’institution et le maintien de la formation initiale des militants et militantes ; la collecte régulière des cotisations des militants. Au titre des acquis, le syndicat note la mobilisation des travailleurs ; le plan et la politique de formation en cours. Comme défis, il a relevé la faible mobilisation des ressources à la base et l’implantation encore inachevée de section de base.

Le camarade Amadé ZONO, président rentrant a tenu à remercier le bureau sortant et a souhaité que le ministère soit le miroir la société burkinabè, une société qui met les bouchées double pour son développement. " Ce qui se passe actuellement est la résultante du chômage ambiant dans notre pays. Autrement, le groupe djihadiste ne pourrait pas recruter au sein de la jeunesse ", a-t-il tenu à préciser.
A noter que le Congrès a connu la participation de 60 membres venus des treize (13) régions du pays.
Camille OUEDRAOGO.