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Révision du couvre-feu à Djibo
Que pensent les populations ?

Depuis le 5 mai 2019, les populations du soum ont entendu par voie radiophonique la révision des heures du couvre-feu instaurées depuis sept (07) mois. Pour beaucoup cette décision vise à faciliter la pratique religieuse aux musulmans nombreux dans cette zone. Votre journal a voulu recueillir le point de vue des populations.

Un verrou a sauté dans la liberté de circulation des populations au Soum. En effet, instauré par arrêté n°2018-0101/MATD/RSHL/G/CAB du 23 octobre 2018, les horaires de couvre-feu précédemment arrêté de 20 heures à 6 heures du matin ont été revues. Elles sont désormais de 20 heures à 5 heures du matin à compter du 5 mai dernier. Une nouvelle décision qui partage les populations du Soum. En effet, si elles ont exprimé leur désir de voir cette décision levée sur les ondes de l’émission « Affairage » de la radio Ouaga F.M en synchronisation sur une des radios au niveau local, il reste que l’écart minime entre les horaires révisées et celles anciennes du couvre-feu posent problème.
Un ouf de soulagement pour certains commerçants de nuit. Un coup d’épée dans l‘eau pour d’autres.
C’est bon mais…
Z.O, commerçante s’exprime « le changement ne sera pas perceptible au niveau de nos commerces. Ce n’est que le matin qu’on pourra se réveiller un peu plus tôt ».
Un internaute n’hésite pas à écrire : « vraiment ce réajustement est un coup d’épée dans l’eau. Ils doivent repousser ça au moins à partir de 22 heures ».
Une icône bien connue de la société civile du Soum, Adama DICKO déclare sans ambages : « Je serai pour le couvre-feu de 21 heures à 4h 30 mais avec restriction de circulation à moto et auto de 19h à 6h avec barrière dans la zone administrative y compris les services de sécurité. Cela permettra de rallier facilement toutes les mosquées étant entendues qu’elles sont hors zone de sécurité ».
Depuis l’instauration du couvre-feu, des pans entiers de l’économie souffre dans cette province déjà peu nantie en matière d’infrastructures. Récemment, un des hôtels les plus grand de la ville, à savoir « Savane » a fermé ses chambres d’accueil. Un autre hôtel, situé route Djibo-Dori, assure que le service minimum. Tout cela pour des questions de sécurité.
Ernest BONDAONE

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