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L’altermondialiste Samir Amin est parti
Le 12 août 2018, une étoile s’est éteinte. Le théoricien de la « déconnexion », celui qui avait foi en un monde où les peuples s’auto-prennent en charge et ne comptent pas que sur les politiques s’en est allé.

L’économiste Samir Amin s’est couché de façon crépusculaire à Paris, à l’âge de 86 ans. Marxiste, il enrichissait cette conception des Relations internationales de sa théorie du « développement inégal ».

Pas un hasard pour celui qui fut Directeur du Forum du Tiers-monde.
On peut être libéral mais reconnaitre néanmoins que l’illustre disparu luttait pour une économie à visage humain et un monde plus juste, plus égalitaire. Au nombre des témoignages, Macky Sall, président du Sénégalais, qui s’incline devant la dépouille de celui qui a « consacré toute sa vie au combat pour la dignité de l’Afrique, à la cause des peuples et aux plus démunis ».
Selon Célestin Monga, vice-président et chef économiste de la Banque africaine de développement (BAD), le qualifie de « croyant en une Afrique démocratique et unie » avant de conclure qu’il a perdu « un géant, un esprit magnifique et une espèce rare de professeur ».

Qui est-il ?
Dans les années 1970 on le voit dirigé l’Institut africain de développement économique et de planification de Dakar (Idep), rattaché à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et y apporter des reformes et innovations. Né au Caire en 1931, Samir Amin fait des études primaires et secondaires dans ce pays avant d’émigrer pour l’Europe où il obtient son doctorat en économie. Il se met à la disposition de son pays en travaillant dans l’Administration de Gamal Abdel NASSER. Il ira plus tard au Mali où il est nommé Conseiller à la présidence.

« Un autre développement »
La haine de Amin pour un monde où les riches mangent gras, font des pets bruyants et rotent alors que les pauvres sont de plus en plus faméliques n’a jamais été caché. C’est pourquoi en 1980, avec des amis intellectuels, il créé le Forum du Tiers-monde, une association regroupant plus d’un millier d’intellectuels d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine qui aspire à voir un « autre monde ».
L’initiateur du concept « autre développement » avait aussi pour arc à son carquois, la lutte pour un monde arabe plus uni.
Celui que la Monde entier pleure depuis le 12 août dernier a été professeur des universités de Poitiers, Dakar et Vincennes.
Camille OUEDRAOGO/ Le Soleil.bf.

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