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Notre trajectoire !

Il est des fois où notre devenir dépend entièrement de nous. Du moins presque exclusivement ! Il n’y a dans ce cas, ni paternel pour nous pousser, ni amis dont l’influence peut nous être salvatrice. Il nous appartient alors de nous débrouiller. L’histoire de l’humanité, de notre humanité, semble ainsi commencer que par nous. Par nous elle doit aussi prendre une trajectoire radieuse. Car à partir de nous et au-delà de nous, il y a tout un monde sans repères, un monde qui ne compte grandement que sur vous. Pourtant, la conscience vous vient que vous avez aussi des défauts, des limites cachées dont vous-mêmes avez l’officielle connaissance.
Pourtant, il faut nous obligatoirement s’engager mais aussi engager les autres, vos collaborateurs. La réalité est que vous devez travailler à rendre viable votre engagement dans cette aventure : une forteresse à construire voir à reconstruire ensemble. De l’aventure du journal papier Le Soleil à cette nouvelle aventure du journal en ligne Le Soleil, il y a un pas. Une avancée qui ne s’est pas faîte sans croque-en jambes, sans embûches. Des trahisons, des engagements non tenus, des articles suffisamment pas fouillés. Mais un monde nouveau qu’on veut reconstruire, réorienter.
Il y a dans cette nouvelle aventure un souci de bien faire. Une volonté de parfaire, de faire reculer les limites de nos limites. Tout un « peuple » de collaborateurs à orienter. Pas que nous soyons le Pater d’une nouvelle race. Mais que nous nourrissons le secret-espoir que par nous les lettres d’or de notre label seront gravés dans du marbre ou même du diamant. L’on deviendra alors leader malgré nous, leader pionnier, voir précoce leader même d’un devenir que nous devons tenir tel une draguée, haute, bien lacérée. Comme l’a si bien souligné le président Thomas SANKARA, « là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants ». Il faut y aller. L’heure est arrivée !
« Aucun individu sans doute n’est à la hauteur de la tâche, et c’est donc au niveau collectif de la pluralité des organes de presse et de leur souhaitable cacophonie que s’entretiennent l’esprit critique et la relance de la curiosité publique », écrit Daniel BOUGNOUX dans son livre Introduction aux sciences de la communication. Si l’information commence au sein d’une société, il est incontestable qu’elle passe par les mains du journaliste, tour à tour collecteur, collectionneur, chirurgien qui finit par mettre le bistouri là où il faut pour soigner la société malade de sa soif de l’info juste. Dans ce processus, il faut en dehors du professionnel, une opinion publique forte. Seul aucun combat ne peut être gagné. Il faut accepter de creuser avec obstination et patience dans la pierre dure pour donner une forme. Car la vie est imprévisible. Elle est comme la trajectoire de nos vies. Telle une rose piquante, épicée, imprévisible mais aussi exaltante, attirante. Il faut travailler, bécher, passer et repasser. Ne laisser aucun endroit, aucun des espaces où l’esprit humain par le biais d’une fertilité inouïe et quasi divine ne passe et repasse. Il faut s’entourer aussi de valeurs d’intégrité, de travail…Tant il est une réalité que l’audace fait de nous des dieux. Un slogan ? Non, un hymne national qui doit rallumer la flamme quand les allumettes sont mouillées.
Donald TRUMP n’a pas envisagé au départ d’habiter la Maison Blanche. Il a dû passer des nuits blanches à hésiter, à négocier. Par moment, Mandela depuis sa prison de Robben Island n’avait pas le moral pour envisager de prendre les rênes d’une Afrique du Sud morcelée. Ces rêves sont plus tard devenu une réalité. Dans tous les deux cas, il fallait que par un déclic l’on fasse le saut fatal. La montée jusqu’ à la table des rois pour y manger. Malgré les risques et les embuches, les probabilités élevées de voir sa personnalité subir des influences ; des choix pas toujours logiques pour soi et pour son entourage.
L’histoire de l’humanité tel un serpent de mer est faite de contingences, de divergences parfois même, contre notre nature, de compromis et de compromissions que l’on n’aurait imaginé. Pourtant, il faut aller. Il faut crever l’abcès. Il faut accepter l’appel du large. Lutter au quotidien, mais surtout se rendre à l’évidence que l’on doit être un jour jugé par le tribunal de l’Histoire. L’acquittement ? La Relaxation ? La condamnation ? La chaise électrique ? Tout dépend alors de notre combat au quotidien. Chaque jour, l’on doit se battre. Pas seulement contre nous-même ou contre le temps seulement, l’on doit prendre des gants contre l’Instant. Il faut savoir à chaque instant faire le bon choix. Savoir par des choix judicieux et face à une succession d’évènements pouvoir nous en sortir devant le Tribunal de l’Histoire.
L’espoir est permis que chacun de nous échappe à la condamnation de ce tribunal. Pour peu que notre leitmotiv consiste régulièrement en une interrogation permanente de notre conscience. Qu’allons-nous faire ? Que valons-nous alors ? Nous, nous avons fait notre cette introspection en lançant après moult échecs l’aventure du site www.soleil.bf. Dans cette nouvelle aventure déjà passionnante, trépidante, salvatrice, pédagogique, nous vous y invitons. Vous nos lecteurs. Vous qui devez nous inviter à vos activités. Nous espérons aussi que vous comprendrez, que seul nous ne pouvons construire un monde nouveau où le pauvre sent le minimum de ses droits promus par l’Etat. Seul nous ne pouvons poser les bases de ce monde-là. Un monde où la diversité est reconnue. Un monde où la place de l’Afrique s’inscrit dans l’encouragement aux talents des jeunes, la création de grands ensembles, dans la négociation impétueuse avec des partenaires réalistes ? Alors construisons ce monde. Ensemble !
Roger SAWADOGO, Directeur de publication.

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« Il est malheureux que les gens ne voient que les différences qui les séparent. S'ils regardaient avec plus d'amour, ils discerneraient surtout ce qu'il y a de commun entre eux, et la moitié des problèmes du monde seraient résolus. " (Paulo Coelho) »